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Les pleurs du Bien…

Les larmes font partie des réactions physiologiques humaines qui permettent de soulager d’un stress. Dans son ouvrage “pleurs et colères des enfants et des bébés, Aletha Solter explique en quoi les pleurs permettent à l’organisme humain de retrouver un état de sérénité suite à une vague de stress.
Une étude réalisé par le Dr Frey aux Etats-Unis a révélé que l’on trouve dans les larmes certaines substances liées au stress, notamment la corticostimuline (ACTH). Il est donc probalble que les larmes permettent de réduire les quantités excessives de cette hormone produites suite à un événement stressant. L’excès de glycocorticoïdes dû au stress peut engendrer de nombreux effets secondaires comme aussi certaines maladies en raison de l’affaiblissement du système immunitaire. Les recherches actuelles tendent donc à montrer  que pleurer est un processus physiologique qui permet d’atténuer les effets d’une réaction au stress et de rétablir l’équilibre physiologique. “Quand nous pleurons en réaction à un stress émotionnel, nous utilisons de l’énergie, nous réduisons la tension physiologique, nous abaissons notre tension artérielle et dans les larmes, nous évacuons des neurotransmetteurs et des hormones du stress, rétablissant ainsi l’homéostasie (équilibre physiologique)”.
Aletha Solter relève un certains nombre de bienfaits psychologiques liés aux pleurs chez les enfants dont l’environnement sait les reconnaître et les accueillir.
  • Pleurer améliore l’équilibre émotionnel : ” Des psychologues ont étudié les pleurs des enfants lors de l’expérience éprouvante d’une hospitalisation de longue durée. Les enfants qui avaient pleuré et crié ouvertement au début de l’hospitalisation se sont mieux adaptés que ceux qui étaient “sages”. Ces derniers semblaient calmes, mais par la suite, ils ont plus fréquemment donné des signes de stress tels que la régression vers des comportements infantiles, des problèmes d’alimentation et de sommeil, et des difficultés d’apprentissage…Pleurer aidé à démonter le conditionnement de la réaction au stress en interdisant à notre cerveau d’associer tel ou tel événement avec la notion de danger. Un enfant qui, dans la sécurité des bras de sa mère, a pleuré à sa guise en réaction aux aboiements d’un chien réagira avec une certaine méfiance, mais il ne sera plus dominé par la frayeur”
  • Accepter les pleurs contribue à un attachement satisfaisant entre parents et enfants: “L’enfant a besoin de parents capables d’écouter l’expression de sa colère, de son chagrin et de sa peur et d’entrer en empathie avec lui. S’il a la possibilité d’extérioriser ses sentiments ouvertement dès la naissance, il apprendra qu’il n’a pas besoin de réprimer ses émotions pénibles et se sentira aimé de façon inconditionnelle. L’acceptation totale des émotions douloureuses des enfants favorise donc un attachement plus sain. Les bébés qui pleuvent pleurer à loisir dans les bras de leurs parents grandiront avec le sentiment d’en être compris et acceptés. Adolescents, ils seront à l’aise pour parler de leurs problèmes, pour pleurer s’ils en ont besoin, en sachant qu’ils peuvent compter sur l’écoute de leurs parents”.
  • Les enfants qui peuvent pleurer ont une plus grande confiance en eux-mêmes: “La confiance en soi augmente quand l’enfant a une bonne opinion de lui-même et de ses capacités. Cela découle directement d’un bon attachement aux parents, car pour acquérir une bonne opinion de lui-même, l’enfant doit se sentir inconditionnellement aimé et accepté par ses parents”.
  • Les enfants qui peuvent pleurer sont plus faciles à vivre: “Après une bonne crise de larmes ou de colère, les enfants sont en principe heureux, détendus, coopératifs, sans exigence excessive, sans violence et plus indépendants. La transformation est parfois spectaculaire. Au lieu d’un enfant exigeant, pleurnichard, ennuyé, crampon, insupportable ou agressif, les adultes découvrent un enfant plaisant et agréable”.
  • Les enfants qui peuvent pleurer apprennent plus facilement: “Tous les enfants naissent avec un énorme potentiel intellectuel. Cependant, il est ensuite partiellement bloqué chez beaucoup par la douleur, la confusion, la frustration ou la peur qu’ils vivent sans pouvoir s’en libérer par le mécanisme réparateur des pleurs et des colères. Ce blocage se produit en partie parce que les émotions douloureuses accaparent l’attention de l’enfant, affaiblissant sa faculté de concentration et d’apprentissage. Il existe une autre raison pour laquelle les enfants qui peuvent pleurer apprennent mieux. Tous les enfants sont confrontés à de nombreuses frustrations, dont certaines sont directement liées aux situations d’apprentissage. Ces frustrations peuvent être facilement réactivées par des situations ultérieures similaires et interférer alors avec l’acquisition  de nouveaux savoirs quand les enfants n’ont pas eu la possibilité de pleurer”.

Voilà quelques pistes de réflexions pour apprendre à accueillir les pleurs d’enfant plutôt que de mettre en place des stratagèmes pour réprimer ces larmes qui sont pourtant sources de bien-être… 

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