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Sortie “Traces et “Indices”

Avec l’association “Nature et Vie“, nous avons participé aujourd’hui à une sortie “Traces et indices”. Animé par Alexandre Willhem, cette sortie nous a initié à l’observation des traces d’animaux et de tout indice que la nature peut nous donner concernant leur présence. Ce fut tout simplement passionnant! 
Dans la forêt de Heiligenstein/Truttenhausen, nous nous sommes mis à la recherche d’indices…
Quel ne fut pas notre étonnement de voir à quel point ces traces sont nombreuses et variées! Alexandre nous a fait prendre conscience que sur 100m de chemin agricole et forestier, on peut trouver desdizaines d’indices que les animaux forestiers et souterrains nous laissent… à condition de savoir les détecter… Passionnant!
Au début du printemps, lorsque la terre est encore malléable et humide, les traces d’animaux sont faciles à détecter et nous donnent des indices quant à leurs déplacements, habitudes de vie, vitesse, poids, etc.
empreinte de chevreuil
Alexandre a commencé par nous expliquer comment on nomme les parties de l’animal qui laissent des traces dans le sol. Les chevreuils, biches, cerfs et sangliers ont des ongles. Pour les renards ou les écureuils, on parle de pelotes. Quant aux oiseaux, ils laissent des traces de doigts.
Les griffes des animaux (renards et blaireaux) sont normalement visibles (puisque non rétractiles).
Les enfants comme les adultes ont pu comparer les empreintes des animaux: chevreuil, sangliers, renards, blaireau…et nous avons aussi appris et vu que les empreintes des animaux telles qu’on les trouve représentées dans un livre restent un peu éloignées de la réalité. Selon les terrains, les conditions climatiques ou encore la vitesse et/ou saut de l’animal, les empreintes sont plus ou moins aisément reconnaissables. C’est tout un travail de détective de trouver pourquoi et comment une empreinte laissée prend finalement telle ou telle forme.
Les “gardes”, petits doigts à l’arrière des doigts principaux qui contribuent à l’équilibre de l’animal sont parfois difficiles à repérer.
empreinte de sanglier
Nous avons vu aussi que les sangliers laissent des traces assez larges et que leurs gardes sont souvent visibles. Les chevreuils écartent leurs sabots lorsqu’ils courent ou qu’ils sautent. La taille de l’empreinte augmente aussi quand l’animal saute.
Les animaux marchent la plupart du temps dans leurs propres empreintes. C’est à dire que leurs pattes arrières marchent dans les empreintes des pattes avant. Le renard le fait à la perfection.
Lorsqu’un animal court très vite, les pattes arrières peuvent parfois dépasser les empreintes des pattes avant.
Empreinte de chevreuil (on voit que les pattes arrières recouvrent presque les empreintes des pattes avant)
Les pointes des doigts nous indiquent dans quelle direction un animal est partie. Une succession de traces/empreintes forment ainsi une piste. L’ensemble constitué par les quatre pattes d’un animal est appelé une “voie”.
On a pris conscience que la nature est un livre ouvert. Mais pour pouvoir le lire, il faut pouvoir déchiffrer les caractères qui le composent dans des situations très variables. Ce livre n’est pas écrit en lettres, mais en signes/traces/empreintes/indices… Il faut pouvoir les relever afin de pouvoir les interpréter. Et aujourd’hui nous avons eu la chance de découvrir certains indices:
– un tronc d’arbre mort, encore debout ou peut-être déjà abattu et le long du chemin: pour un randonneur non initié, c’est un tronc d’arbre… on ne le remarque peut-être même pas. Aujourd’hui, nous avons pu voir qu’un petit bout de bois peut nous montrer la présence d’animaux différents. Nous observons des trous dans l’écorce: voilà le signe laissé par un pic-vert qui cherchait de la nourriture. Quand on enlève un bout d’écorce ou s’il est déjà enlevé, on peut parfois voir les sillons laissés par des larves sous l’écorce, signe que la vie continue, même si l’arbre est “mort”. 
Observation d’un tronc d’arbre “mort” encore debout
– dans les écorces des arbres nous avons pu voir des restes de graines encastrés: signe qu’un oiseau (comme le pic) utilise une configuration (les fentes d’écorces) pour y poser les graines dans le but de les coincer et les ouvrir avec leur bec.
Explication du pic-vert à l’aide d’un livre…
… et d’une plume
– les cônes de pin/épicéas rongés par les animaux nous indiquent qui les a “dégrainé”: les pics par exemple les picotent à raison de 5000 coups en 5 min; les écureuils arrachent les écailles en délaissant la partie principale et terminale.
– l’ail des ours: attention lors de la récolte car il y a risque de confusion avec l’arum, les muguets et les colchiques d’automne qui sont tous les trois très toxiques. 
– des terres remuées dans les vignes: cela montre le passage des sangliers qui, avec leur groin ont remué la terre pour pouvoir trouver des graines, des vers, des champignons, des petites bêtes, des larves, des campagnols, des muleaux…
– des vers de terre qui ressortent de la terre lorsqu’on y reste un moment et qu’on bouge. Cela fait des vibrations souterraines que les ressentent comme une tombée de pluie. Cela les fait sortir de la terre…
– les branches des arbres en bordure de forêt sont mangées par les animaux. Lorsqu’il y a présence de biches/cerfs, les branches d’arbres sont mangées jusqu’à une hauteur de 1m80 environ. S’il y a des chevreuils, les branches sont rasées environ à 1m50.
– crottes de sangliers: en hiver, les crottes sont différentes par rapport à celles de l’été… cela est dû à l’alimentation réduite en hiver (principalement des vers de terre), donc les crottes sont plus molles et ne sont point des “gouttes” séparées
En parlant de crottes, Alexandre nous a montré une crotte de castor, quelque chose d’exceptionnel, puisqu’on en trouve que très rarement (comme ils les font dans l’eau, il est très difficile de les trouver…)
crotte d’un castor
– lorsque la végétation a repris “du poil de la bête” (pour notre excursion, c’était un peu trop tôt pour le voir, mais on fera attention le printemps venu), on voit que les animaux ne suivent pas comme nous les chemins forestiers, mais ils ont leurs propres chemins: ce sont les coulées. On les remarque parce que l’herbe est foulée et que des chemins se dessinent entre des arbres, des haies… Selon la taille des animaux, les chemins sont plus ou moins visibles/larges/hauts. Les animaux se déplacent pour se nourrir, fuir (ou trouver un chemin pour qu’on n’est pas visible) et pour ne pas dépenser plus d’énergie que nécessaire. Le chemin idéal pour un animal n’est pas forcément le plus court… mais le plus adapté à ses besoins…
– différences entre les traces de chien/renard et ceux d’un blaireau: les pelotes du blaireau sont alignées en haut de la paume, ceux du renard/chien sont divisées en deux devant et deux sur les cotés.
Différences entre les empreintes de chien/renard et blaireau/écureuil
Un bâton anodin au premier abord, mais précieux en indices:
Les sillons laissés par différentes larves
Les enfants ont trouvé des écorces d’arbres: un travail en commun pour les rapatrier aux voitures

Quelques liens pour comprendre les traces d’animaux:
Le site de l’ONF (Office National des Forêts) sur les traces d’animaux (mais tout est passionnant sur ce site)
Le site d’Eveil et Nature qui propose un téléchargement du fichier “empreintoscope”. Très bien fait et facile à emmener et à utiliser. Sur le même site, vous trouverez également la clé de détermination simplifiée des empreintes d’animaux en téléchargement.

Traces animales

Un fichier de la pédagogie Freinet

Scoutorama

Quelques livres à lire (avec ou sans les enfants):
En cliquant sur l’image vous serez directement transféré sur le site d’Amazon avec la description des livres. 

Un autre livre très chouette pour les enfants est:
Sur le site de la petite salamandre, on peut s’abonner à des magazines pour tout âge. Ils sont très bien fait et les enfants les adorent.
Sur le même site, on y trouve également des miniguides. Ce sont des petits dépliants super bien faits. On peut facilement les emporter en ballade.
Le site “La Hulotte” propose également des abonnements sur les sujets de la nature.