Quand l’ordre appelle l’ordre…
J’avais pensé que la période sensible de Grégoire pour l’ordre était passée… et bien non!
Petit Monsieur passe ses journées à aligner les voitures l’une derrière l’autre, à faire plusieurs rangées, les ranger contre un mur, les trimballer d’une pièce à l’autre pour toujours recommencer la même chose: donner un ordre à ses voitures, ses animaux, ses jouets…
Ce matin je l’ai vu trouver quelques pièces de monnaie (que son père a laissé sur sa table de nuit..) pour les emporter dans sa chambre et faire une queue de pièces…
Tout est bon pour répondre à cet instinct… c’est assez fabuleux de voir l’enfant si concentré sur une tâche qui nous apparait peut-être sans intérêt (?!)… mais non, l’enfant écoute son “maître intérieur” et s’exerce toujours à nouveau…Il montre une attirance toute particulière pour ces alignements, ces rangées… c’est un appel auquel il ne peut pas dire non, c’est plus fort que lui..
Cette activité l’occupe tellement en ce moment, que je pourrais ranger tous les plateaux, du fait qu’il ne les utilise plus trop…
Mais je me dit que l’enfant sait au mieux ce qu’il lui faut… il faut juste accepter que l’enfant sache souvent mieux que nous ce dont il a besoin pour grandir…Ainsi, captivé qu’il est par l’ordonnancement de son monde, il ne fera aucune activité pendant plusieurs jours… et un soir, soudainement, il ressortira tel ou tel plateau pour le faire… En voyant cela, je me rends compte que souvent on “force” un peu l’enfant, même lorsque c’est apparemment pour son bien… Mais, lorsqu’il choisit lui-même librement de faire telle activité, il l’a fait avec cette formidable concentration qu’il montre beaucoup moins sous la “contrainte”…
Je trouve aussi assez fascinant le fait que lorsque je demande à Grégoire d’enlever ses chaussures et de les ranger, il le fait avec un soin et une concentration que j’admire. Et le plus amusant, c’est que si son papa, en rentrant, a rangé ses chaussures pas tout à fait au bon endroit et dans un parallélisme discutable, petit Grégoire mettra ses chaussures, bien mises en paire, à coté de celles de son père…